Autodidacte et évoluant autour des métiers d’art (potiers céramistes), tout commence avec la terre. 

‘Une matière forte de contact avec laquelle j’ai une relation passionnelle où le va et vient se crée entre le geste, la pression exercée et sa souplesse, sa résistance. Je pétrie, aplatie, assemble, guidée par l’émotion. La magie de cet instant de création opère des formes rondes et généreuses. Par élimination, je retiens un creux, une courbe, un pli, un signe essentiel.’ 

J’aime épurer les formes, être à la frontière de l’abstraction et du figuratif et n’en garder que l’émotion, la présence.  J’estompe les visages afin de ne pas imposer un regard et de laisser à chacun le soin de faire son histoire et de s’approprier la sculpture. 

La terre émaillée ou le bronze une fois patiné donne vie et relief à la sculpture et exulte sa profondeur tel un galet sortant de l’eau.  

L’inspiration se façonne dans le mouvement de la vie. C’est après une longue lutte avec la matière faite de pressions et de relâchements successifs que Catarrazat conquiert sa liberté depuis 35 ans. 

En 1992, c’est la danse contemporaine et le travail des chorégraphes Angelin Preljocaje, Pina Bauch, Dominique Bagouet qui l’inspirent. Des moments magiques et éphémères. « L’envie de figer un instant en terre ou en bronze ». En 2004, elle suit une formation d’une année à la Fonderie Clémenti en région parisienne entamant sa mutation de la terre au bronze : moulage, fonte, ciselure, patine, ce sont des multiples techniques longues et délicates constitutives de son chemin artistique qu’elle s’est peu à peu appropriées. Si elle participe à de nombreux salons parisiens, sa reconnaissance est internationale marquée par de nombreux prix et distinctions.