Je ne cherche pas à dire mais à raconter.
Raconter c'est donner matière à l’imagination, le spectateur s’interroge sur ce qui fait écho en lui. Presque à la manière d’un musicien, je pense qu’une œuvre plastique s'offre comme un champ des possibles, elle propose un chemin sans en prétendre l’issue. Rien n’est prévu au préalable, ni dans l’acte de faire, ni dans l’acte de regarder.
Techniquement rien n’est établi à l'avance : j’ai une connaissance empirique des choses, je ne théorise pas, je suis autodidacte !
J'aime l'accident et la découverte, alors que je suis si peureuse dans la vraie vie, j'explore les effets de la peinture du fusain, de l'encre, des pigments...Je n'ai pas peur de me tromper, en effet, tout est en cours et rien n’est jamais définitif.
C'est ainsi que je décide quelquefois, d'attendre pour signer une œuvre jusqu'à oublier de le faire. Il y a tant de plaisir pour moi dans ce travail de peinture ou de modelage, que je n'ai plus peur, je suis bien.
Les thèmes abordés : paysages, personnages, font irruption comme prétextes à mes jeux avec la couleur, parce que le plus important me semble justement être dans cette conversation entre matière et couleur.
Je suis toujours sur ce fil tendu au partageant ce que je maîtrise et ce qui advient.